jeudi 7 juillet 2011

L'oxygénothérapie


L'oxygénothérapie
Définition
    L'oxygénothérapie est une méthode visant à apporter artificiellement de l'oxygène à un malade de façon à rétablir ou à maintenir un taux normal d'oxygène dans le sang.
Indications
  • Hypoxémie (baisse de la teneur en O2 du sang).
  • Hypercapnie (augmentation de la teneur en CO2 du sang).
  • Hypoxie aiguë (diminution de la distribution de l'O2 dans les tissus) :
  • Objectif : correction rapide par apport de forts débits d'oxygènes afin d'obtenir une SpO2>90%.
  • Hypoxie chronique : pathologies entraînant une insuffisance respiratoire chronique, BPCO.
  • Objectif : correction par apport de faibles débits d'oxygène en contrôlant l'augmentation de la PaCO2, et maintenir une SpO2 aux alentours de 90-92% sans dépasser 95% :
  • Dans les BPCO, il faut utiliser un apport de faibles débits d'oxygène car un apport de forts débits d'oxygène supprime le stimulus respiratoire lié à l'hypoxie, le malade hypoventile, la PaCO2 augmente, le malade s'endort et s'arrête de respirer.
Matériel
  • Matériel d'administration :
  • Lunettes à oxygène.
  • Sonde nasale à oxygène.
  • Masque à oxygène.
  • Masque à haute concentration en oxygène.
  • Masque venturi à oxygène.
  • Système d'oxygénation :
  • Source d'oxygène :
  • Prise murale d'oxygène :
  • Débit-litre gradué de 0 à 15 l/min.
  • Humidificateur.
  • Tuyau souple.
  • Raccord biconique.
  • Bouteille d'oxygène.
  • Manodétendeur : permet de mesurer la pression, exprimée en bars, régnant dans la bouteille (manomètre) et d’apporter l’oxygène stocké sous haute pression à une pression plus faible où ce gaz pourra être utilisé (détendeur).
  • Tuyau souple.
  • Raccord biconique.
  • Mouchoir en papier.
  • Réniforme (haricot).
  • Pour la sonde nasale : compresses, eau stérile.
  • Nécessaire à l'hygiène des mains.
Les lunettes à oxygène
Propriétés des lunettes à oxygène
  • Faible débit : 0,5à 3 L/min.
  • Si débit > 6 L/min : innefficace car il n'augmente plus la FiO2 et le patient ressent un inconfort causé par le flux d'air dans les narines.
  • FiO2 : 24 à 44 % (Fraction Insipirée en Oxygène).
Lunettes à oxygène
Débit L/min
FiO2
1
24 %
2
28 %
3
32 %
4
36 %
5
40 %
6
44 %
Réalisation du soin
  • Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène.
  • Prévenir le patient.
  • Installer le patient en position assise ou demi-assise.
  • Faire moucher le patient.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Monter le système d'oxygénation :
  • Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène.
  • Installer le système humidificateur.
  • Régler le débit d'oxygène.
  • Mettre les lunettes à oxygène :
  • Placer les deux petits embouts dans les narines.
  • Passer la tubulure derrière chaque oreilles : les tuyaux font le tour complet des oreilles pour se rejoindre en avant sous le menton.
  • Ajuster les lunettes sous le menton à l'aide de la bague en plastique coulissante.
  • Il est inutile de demander au patient de respirer par le nez puisque la dépression créée dans le nasopharynx par une respiration normale, est suffisante pour "aspirer" l'oxygène vers les poumons.
  • Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2).
  • Changer les lunettes quotidiennement.

La sonde nasale à oxygène
Propriétés de la sonde nasale à oxygène
  • Débit moyen : 1 à 8 L/min.
  • FiO2 : 30 à 50 % (Fraction Insipirée en Oxygène).
Réalisation du soin
  • Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène.
  • Prévenir le patient.
  • Installer le patient en position assise ou demi-assise.
  • Faire moucher le patient.
  • Monter le système d'oxygénation :
  • Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène.
  • Installer le système humidificateur.
  • Régler le débit d'oxygène.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Repérer la longueur de sonde a introduire dans la narine : distance nez-tragus (tragus : partie centrale de l'oreille, placée devant le conduit auditif externe).
  • Demander au patient de mettre la tête en arrière : permet de libérer les voies aériennes.
  • Lubrifier la sonde avec de l'eau stérile.
  • Introduire la sonde de la distance mesurée au préalable : la sonde se situera à l'extrémité inférieure du palais.
  • Raccorder la sonde nasale à oxygène avec le système d'oxygénation avec un raccord biconique.
  • Fixer la sonde sur le nez ou le front avec du sparadrap.
  • Tracé un repère sur la sonde au feutre indélébile :permet de repèrer si la sonde s'est déplacée.
  • Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2).
  • Changer la sonde quotidiennement.
Le masque simple à oxygène
Propriétés du masque simple à oxygène
  • Le masque simple est muni d'ouvertures latérales sans valves souples qui permettent l'évacuation du gaz expiré (CO2).
  • Débit moyen : 4 à 8 L/min.
  • Si débit < 4 L/min : risque de réinhalation du gaz expiré (CO2) contenu dans le masque.
  • Si débit > 8 L/min : le masque ne sera plus efficace puisqu'un débit de 8 L/min assure l'enrichissement maximum qu'il est possible d'obtenir avec ces masques.
  • FiO2 : 40 à 60 % (Fraction Insipirée en Oxygène).
Masque simple à oxygène
Débit L/min
FiO2
5 - 6
40 %
6 - 7
50 %
7 - 8
60 %
Réalisation du soin
  • Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène.
  • Prévenir le patient.
  • Installer le patient en position assise ou demi-assise.
  • Faire moucher le patient.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Monter le système d'oxygénation :
  • Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène.
  • Installer le système humidificateur.
  • Régler le débit d'oxygène.
  • Mettre le masque :
  • Veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuite.
  • Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2).
  • Changer le masque quotidiennement.
Le masque à haute concentration en oxygène
Propriétés du masque à haute concentration en oxygène
  • Le masque à haute concentration est muni :
  • Réservoir souple : réservoir en O2 qui permet un enrichissement à 100% en oxygène de l'air inspiré.
  • Une valve unidirectionnelle : empêche l’air expiré de retourner dans la réserve et limite ainsi le phénomène de réinhalation du gaz expiré (CO2).
  • Deux ouvertures latérales pourvus de valves souples : permettent l’évacuation du gaz expiré (CO2) et empêche l’entrée d’air ambiant à l’intérieur du masque : permet donc d’inhaler de l’oxygène pur.
  • Débit fort : 8 l/min minimum.
  • FiO2 : 80 à 100% (Fraction Insipirée en Oxygène).
Masque à haute concentration d'oxygène
Débit l/min
FiO2
8
80 %
9
90 %
10
100 %
Réalisation du soin
  • Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène.
  • Prévenir le patient.
  • Installer le patient en position assise ou demi-assise.
  • Faire moucher le patient si possible.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Monter le système d'oxygénation :
  • Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène.
  • Régler le débit d'oxygène.
  • Ne pas installer de système humidificateur : l'humidification de la valve souple peut altérer le fonctionnement du masque à haute concentration.
  • Remplir le réservoir en O2 : obturer avec un doigt la valve.
  • Mettre le masque :
  • Veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuite.
  • Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2).
  • Changer le masque quotidiennement.

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